SOLANACÉES : DANGER POUR MA SANTÉ (SANS PRISE DE TÊTE)

Les solanacées : tomates, poivrons, aubergines… sont bien souvent présentes dans nos assiettes. Pour autant sont-elles bénéfiques à notre santé naturelle ? Dans quelle mesure pouvons-nous les consommer ?

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Solanacées : dangers pour ma santé ?

 Solanacées : danger pour ma santé ? Comment ? Pourquoi ?

Dans le domaine de la santé naturelle, vous entendez souvent des mises en garde contre les solanacées mais vous ne savez pas exactement ce que c’est et surtout vous ne comprenez pas pourquoi ! Allez, je vous dis tout sur les solanacées : danger pour ma santé (sans prise de tête)

Solanacées : dangers pour ma santé ?
Faut-il arrêter de manger des solanacées ?
Avant de répondre à vos questions, je tiens à rappeler une évidence : je ne suis pas médecin. Mon rôle de naturopathe est de vous prodiguer des conseils en soutien ; votre pathologie quelle qu’elle soit doit être traitée par un médecin. Voilà c’est dit, je le répèterai à chaque vidéo afin d’éviter tout malentendu.

Aujourd’hui je réponds à la question de Catherine : « Pourquoi faut-il éviter les solanacées ? Quels légumes sont concernés exactement ? Pourquoi Ste Hildegarde ne les recommande pas ? »

Il y a quelque chose de « décaler » dans cette question. Mais j’y reviendrai plus loin !

Solanacées : faisons les présentations

Les solanacées sont une grande famille comprenant 98 genres et 2 700 espèces. On y trouve des légumes, des fruits, des plantes industrielles comme le tabac et des plantes ornementales tels les beaux pétunias.

Des solanacées dans mon assiette

Aujourd’hui nous allons nous intéresser aux fruits et légumes que nous mettons dans notre assiette c’est-à-dire les pommes de terre, les tomates, les aubergines, les baies de goji, les piments, le paprika, le poivre de Cayenne, les poivrons, les gombos. Voilà pour ceux que nous connaissons et consommons couramment.

Solanacées vireuses

Vous connaissez sans doute au moins de nom les solanacées vireuses. Si si si ! Si je vous dis Belladone, Datura plus connue sous le nom de Herbe à Diable, ou encore la Mandragore à qui on attribuait des vertus magiques. N’oublions pas le tabac ! ça vous parle mieux ?

Solanacées : leurs vertus

Certaines solanacées ont été utilisées de tout temps pour leurs vertus psychotrope, psychoactives, stimulantes, dopantes, toniques, vomitives, calmantes, dormitives, et analgésiques. Elles doivent ces effets aux alcaloïdes qu’elles contiennent.

Les alcaloïdes

Mais si vous les connaissez aussi ces alcaloïdes : si je vous dis : nicotine, caféine, cocaïne, codéine, morphine ? Vous voyez que vous connaissez ! Et maintenant vous connaissez la solanine qui est un alcaloïde présent dans les plantes de la famille des solanacées.

Les problèmes induits par la solanine

Finalement que reproche-t-on à la solanine ?

  • On lui reproche d’être pro-inflammatoire

Des chercheurs avancent que certaines personnes à qui on a diagnostiqué de l’arthrite seraient « simplement » « intoxiquées » par leur consommation de solanacées !

La consommation de solanacées si elle ne provoque pas à proprement parler de maladies inflammatoires, attise le processus inflammatoire et ce quelque soit les maladies (maladies en -ite)

  • On la soupçonne, par différents phénomènes biochimiques d’augmenter la concentration de calcium intracellulaire ce qui pourrait endommager la cellule voire la détruire
  • Elle provoque l’inflammation des tubules rénaux
  • De nombreuses études démontrent la responsabilité de la solanine dans la malformation létale du fœtus au niveau du muscle squelettique
  • A cause de son effet psychotrope, elle pourrait induire de mauvais cauchemars.

La solanine

Vous allez me dire « je mange des patates 3 fois / semaine » ou encore « j’ai été élevé à la ratatouille » « et je ne suis pas mort ».

Vous le savez : c’est la dose qui fait le poison !

Quelques précautions à prendre

Pommes de terre

Les pommes de terre sont celles qui contiennent le plus de solanine. La concentration en solanine des pommes de terre est d’ailleurs contrôlée avant leur mise sur le marché. Mais restez vigilent : si une pomme de terre est verte, si elle brûle la bouche quand vous la manger, jetez-la directement. Lorsque les pommes de terre ont germé, enlevez généreusement la chair autour du germe, ainsi que les « yeux ». Pelez consciencieusement ces légumes.

Tomates, aubergines et poivrons

Consommez ces légumes lorsqu’ils sont bien mûrs. Enlevez largement le pédoncule, c’est là où la solanine est la plus concentrée.

Il est à noter que la cuisson ne diminue pas la teneur en solanine des aliments.

Donc soyez vigilent, suivez impérativement les quelques précautions que je viens de vous donner.

Quelle dose

Si vous êtes une personne à risque sur l’un des critères énoncés, il vaut mieux éviter de consommer des solanacées ou alors de façon exceptionnelle.

Je la déconseille à toute personne affaiblie ou en mauvaise santé car un terrain inflammatoire fait le lit de bien des maladies.

La dose de solanine létale pour un adulte  est d’environ 420 mg ; elle est donc très rarement atteinte !

Les premiers symptômes d’intoxication à la solanine sont nombreux et divers, essentiellement des troubles gastro-intestinaux et neurologiques : nausées, diarrhées, vomissements, crampes abdominales, gastralgies, sensation de brûlure dans la gorge, augmentation de la température, arythmie cardiaque, maux de tête et vertiges. Dans les cas plus graves, il peut y avoir des hallucinations, une perte de perception, une paralysie, de la fièvre, une hypothermie, un œdème cérébral .La mort peut très exceptionnellement survenir suite à une insuffisance cardiaque.

Et Hildegarde de Bingen dans tout ça ?

Et bien tout simplement elle n’en n’a pas parlé car elle ne les connaissait pas.

Les solanacées sont originaires principalement d’Amérique du Sud.

Les pommes de terre sont arrivées en Europe en 1534. Il a fallu attendre 1780 et une ruse de M. Parmentier pour la populariser en France. Il a planté des pommes de terre en région parisienne et a fait garder les champs par des soldats afin d’aiguiser la curiosité !

La tomate est attestée en France en 1598, elle était appelée pomme d’or ou pomme d’amour. Elle était surtout utilisée comme ornement car on craignait alors sa toxicité. Tiens, pas bête les anciens !

Solanacées : danger pour ma santé – En bref

✔️ Carte de visite : pomme de terre, tomate, aubergine, poivron, piment, poivre de cayenne, baie de goji, gombos, tabac.

✔️ Consommation :

  • modérée si vous êtes en bonne santé
  • exceptionnelle si vous souffrez de maladies inflammatoires
  • nulle si vous êtes très affaibli ou en mauvaise santé

✔️ Les précautions à prendre pour tous : choisissez les solanacées mûres et de bonne qualité

Vous aussi, comme Catherine, n’hésitez pas à me laisser votre question en commentaire et je vous répondrai dans une prochaine vidéo  (article) ! Surtout n’oubliez pas de vous abonner à ma chaine et à mon blog pour être informé des nouvelles parutions !

Signature de Christine Labbé Naturopathe

Ciqual
Solanine

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13 réflexions sur « SOLANACÉES : DANGER POUR MA SANTÉ (SANS PRISE DE TÊTE) »

    1. Merci pour ce podcast sur les Solanacées, je ne savais pas que le trop de consommation était dangereux pour notre santé. Désormais je les consommerait avec modération😊

  1. Quelle découverte ! Je pensais manger très sainement en consomant ses aliments. Très bon à savoir qu’il faut équilibrer les quantités et varier les légumes. Comme quoi l’alimentation saine commence par l’éducation

  2. Pendant plusieurs années, j’ai évité les tomates, car je ne les supportais pas trop bien (inflammations). Les poivrons, impossible d’en manger. Maintenant que je vais bien, je mange des tomates et un peu d’aubergine. Pas mal de tomates en fait, mais seulement pendant la saison, des tomates fraîches et provenant de petites fermes locales, cueillies mûres et cultivés sur un sol naturel, qui n’ont rien à voir avec les monstres de l’industrie agroalimentaire. C’est-à-dire de juillet à septembre, et c’est tout. Et le reste de l’année, un coulis de temps en temps sur une pizza à l’épeautre ou dans une sauce pour les pâtes d’épeautre.
    Il ne faut pas diaboliser toutes les solanacées parce qu’une bonne partie des plantes de cette famille sont toxiques. D’autres familles contiennent aussi des plantes toxiques, pour autant, on ne les écarte pas quand même. Prenez les rosacées. On mange des framboises, excellentes, mais pas des fraises, poison de cuisine. Pourtant elles sont de la même famille.
    Modération en toutes choses, n’est-ce pas ce que disait la Sainte ?

    1. littleblue, vous avez raison : la modération transparait partout chez Hildegarde ; n’oublions pas qu’elle était moniale bénédictine et que la modération est l’essence même de la règle de St Benoît.
      En fait je ne comprends pas pourquoi, dans chacun de vos commentaires, vous me reprocher la « diabolisation » ? Si vous lisez bien mon article en entier, vous verrez que j’explique que l’on peut consommer des solanacées, sous certaines conditions et prenant certaines précautions 🙂

  3. Toutes mes excuses pour le terme de « diabolisation », c’est un peu fort, effectivement. Je ne le disais pas pour vous personnellement, mais de façon générale. Le Dr Strehlow par exemple critique beaucoup les solanacées dans ses livres et parfois je le trouve excessif. Mais c’est vrai que vous ne le faites pas. En fait, j’ai bien parcouru votre site et j’aime en fait beaucoup votre approche et vos conseils.

    J’avais écouté une conférence éclairante il y a plus d’une année sur la santé publique et l’industrie, par le Dr Martin. Le conférencier avait expliqué que ça se passait toujours ainsi : transformer une chose naturelle, désacraliser, diaboliser la nature, puis modifier la nature (et faire beaucoup de profit !)
    Ca m’a vraiment marquée, vous voyez.
    On le constate par exemple avec la margarine (« attention, le beurre est mauvais pour le cholestérol… »). Produit totalement étranger à la nature et malsain.
    Et on le constate pour d’autres choses : attention au soleil, c’est dangereux (regardons les composants des crèmes solaire, pas anodins du tout).
    Attention, le gras c’est mauvais… Attention, les œufs c’est pas bon…
    De façon générale, il y a dans notre société cette tendance. Et derrière une tendance, on peut imaginer qu’il y a toujours des intérêts.

    1. Merci pour ces précisions. Une des raisons que m’a poussée à proposer ce blog est justement que chacun ait suffisamment de connaissances pour choisir ce qui est bon pour lui. Hildegarde est modérée dans ses conseils et elle nous donne accès à des informations que nous n’avons plus 🙂 Il y a peu d’aliments qu’elle recommande de ne pas consommer ! Bien sûr, elle n’était pas confrontée à la nourriture ultra-transformée que l’on connait aujourd’hui et qui nuit tant à notre santé…

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