Le coing : fruit aux vertus méconnues (dont nous avons bien besoin)
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Le coing est sans conteste la star de nos étals en début d’automne. Et pourtant il reste un fruit mal aimé que l’on boude souvent. C’est bien dommage pour nous car le coing est un fruit aux vertus méconnues dont nous avons bien besoin !
Le coing : un symbole
Pour les grecs, et les romains à leur suite, le coing était symbole de l’amour, du bonheur et de la fertilité. La coutume était d’offrir aux nouveaux mariés un coing à croquer aux portes de la chambre nuptiale. Nombres d’historiens tombent d’accord sur le fait que ce n’est pas une simple pomme qui serait l’attribut d’Aphrodite (Vénus) -la déesse de l’amour- mais une « pomme d’or » autre nom du coing !
Les richesses nutritionnelles du coing
Un coing est assez volumineux puisqu’il pèse entre 200 et 300 g. Le cognassier est un bel arbre pouvant atteindre les 4 mètres de hauteur ; il se pare de grandes fleurs rouges et blanches en mai et juin. Le fruit revêt une peau d’un jaune vif qui se couvre de duvet à maturité. On le récolte principalement en octobre. Sa forme fait tantôt penser à une pomme, tantôt à une grosse poire. Sa chair est très parfumée à la saveur acidulée.
Riche en polyphénols et en fibres
Le coing est riche en tanins. Contrairement à d’autres fruits, les tanins du coing ne disparaissent pas à maturité. Nous connaissons bien les tanins qui sont des polyphénols. Et nous aimons beaucoup les polyphénols parce ce sont des anti-oxydants qui sont nos alliés antivieillissement ! 👍
Le coing est riche en fibres : 6 g pour 100 g de fruits (contre 1.5 à 2.5 g pour les autres fruits). Ce sont essentiellement des fibres insolubles qui vont faciliter le transit et ralentir l’absorption des matières grasses d’où leur action hypocholestérolémiante. Mais il renferme un bon taux de fibres solubles, les pectines qui lui donnent ce pouvoir gélifiant et qui abaissent l’index glycémique .👍
Le mucilage des coings peut calmer efficacement l’inflammation de l’estomac et de l’intestin et les douleurs souvent violentes qui y sont associées. Il est également efficace contre les diarrhées.
Riche en minéraux et en vitamines
La richesse du coing en minéraux est bien diversifiée : potassium, phosphore, calcium, magnésium, fer, cuivre pour ne citer que les plus importants
Les vitamines sont également bien présentes : la vitamine C mais elle sera en grande partie détruite à la cuisson (1 variété de coing a la chair assez tendre pour être manger crue mais je n’ai pas retrouvé son nom 🙁 ), les vitamines du groupe B et un peu de provitamine A.
Le coing est peu sucré et riche en eau donc peu calorique mais comme on le déguste essentiellement en confiture ou pate de fruits…
Le coing : fruit aux vertus méconnues (dont on a bien besoin) chez Hildegarde de Bingen
Pour les personnes atteintes de rhumatismes ou en prévention
« Son fruit est chaud et sec. […] Celui qui est attaqué par la goutte (rhumatisme) doit souvent manger de ce fruit, cuit ou grillé ; ainsi la goutte (rhumatisme) s’apaise en lui, si bien qu’elle ne blesse pas ses sens et n’abîme pas ses membres. »
Physica IV – Le cognassier – Hildegarde de Bingen
La cure de coing est excessivement simple : à la saison du coing, manger du coing le plus souvent possible ! Le coing absorbe dans les intestins les mauvaises humeurs et permet de les évacuer par les selles. On constate une nette diminution du taux d’urée dans le sang. Les humeurs retrouvent leur juste équilibre : une vraie cure détox automnale et gourmande.
Ajoutez à cela, une alimentation équilibrée et adaptée selon Hildegarde de Bingen, de la tisane de fenouil (au moins 1 litre/jour), une bonne hygiène de vie et les rhumatismes et la goutte devraient vous laisser tranquille. Lorsque ces maladies sont déjà installées, il convient bien évidemment de consulter un thérapeute afin de compléter par des remèdes.
Pour les personnes atteintes d’hypersialorrhée
« Et celui qui produit beaucoup de salive mangera souvent de ce fruit, bouilli ou rôti : il assèchera l’intérieur de son organisme, de sorte que la salive en lui diminue »
Physica IV – Le cognassier – Hildegarde de Bingen
L’hypersialorrhée (production excessive de salive) peut pousser à l’isolement et empoisonner votre vie sociale et professionnelle. Elle peut également avoir des répercussions plus graves en favorisant les fausses routes par exemple. La consommation de coing peut aider à réguler la production de salive mais il est important d’en trouver la cause afin d’agir directement à la source.
Pour les personnes atteintes de plaie ouvertes
« Et s’il y a dans l’homme des ulcères ou des putréfactions nauséabondes, qu’il fasse bouillir ou rôtir ce fruits et qu’il le pose avec d’autres remèdes sur ses ulcères et il sera guéri. »
Physica IV – Le cognassier – Hildegarde de Bingen
Après l’avoir nettoyée, appliquez sur la plaie ouverte et/ou purulente le coing bouilli ou rôti avec de l’achillée millefeuille.
Le coing : fruit aux vertus méconnues (dont on a bien besoin) , les recettes gourmandes
Cette compote de coings pourra avantageusement accompagner du gibier (chevreuil, cerf), des viandes rôties au four, vous servir de fond de tarte ou tout simplement napper votre tartine
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La pâte de coings se conserve longtemps, elle sera appréciée comme friandise tout l’hiver !
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Le conseil de votre naturo
La compote de coings (ou encore la gelée ou la marmelade) peut servir de base à la prise de la poudre de céleri contre les rhumatismes : deux remèdes antirhumatismaux en 1 pour encore plus d’efficacité !
Recette du mélange à base de graines de céleri
- 60 g de poudre de graines de céleri
- 20 g de poudre de rue
- 15 g de poudre de noix de muscade
- 10 g de poudre de clous de girofle
- 5 g de saxifrage
Ce mélange peut s’acheter tout prêt chez les revendeurs habituels !
Prenez 1 cuillère à café de ce mélange sur du pain avec de la confiture (ou compote) de coings et bien mâcher. En cas de douleurs violentes, on peut en prendre jusqu’à 3 fois/jour. La douleur cède normalement au bout de 8 jours (si ce n’est pas le cas, arrêtez la prise). La cure peut se poursuivre de 6 à 8 semaines.
Déconseiller aux femmes enceintes et allaitantes.
Il convient d’adopter une alimentation saine et variée adaptée à votre pathologie.
Le coing : fruit aux vertus méconnues (dont on a bien besoin), 💡
Ce que je retiens
Fruit automnal par excellence, le coing est gratifié de plusieurs vertus :
- c’est un allié antivieillissement car il est riche en polyphénols
- il est anti-diarrhéique
- il protège la muqueuse de l’estomac et de l’intestin
- il prévient les risques de maladies cardiovasculaires, de diabète et d’obésité
- il soutient la guérison des plaies ouvertes
- il réduit l’hypersialorrhée
- il agit efficacement contre les rhumatismes, en plus d’une alimentation adaptée.
Si vous ne connaissez pas encore la pomme d’or, je vous invite à essayer une des recettes proposées surtout si vous souffrez de rhumatismes. Laisser votre commentaire sous cet article afin de partager votre découverte !
Cet article fait partie de #mondéfi semaine 24 :
Adopter une Alimentation saine en 26 semaines avec Hildegarde de Bingen
Merci infiniment pour cet article très complet et intéressant ! Chapeau !
Merci pour ce sympathique commentaire 🙂
J’adore les coings ! Mais je viens en plus de découvrir tous ses bienfaits. C’est vrai qu’on en entend rarement parler.
Merci pour toutes ces infos fortes intéressantes 🙂 .
Plus besoin de me retenir alors, bon appétit ! 😀
Et oui tu peux te lâcher et te faire plaisir en accommodant le coing à toutes les sauces 🙂 Régale-toi ! Merci pour ton commentaire
Article très intéressant qui met l’eau à la bouche, merci ! Le coing, c’est aussi pour moi les souvenirs d’enfance de compotes de coing : à chaque âge sa recette au coing 🙂
Gael, vous avez bien de la chance. Je n’ai vraiment apprécié les coings que très récemment lorsque nous avons habité le village du coing : Cotignac (83) ; un magnifique village d’ailleurs où nous aimons retourné le plus souvent possible :). Un grand merci pour le commentaire !