Le poireau dans l’alimentation selon Hildegarde de Bingen
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Cet article est le script d’une vidéo publiée dans le cadre de mon défi : 1 vidéo / jour pendant 30 jours pour répondre à vos questions sur votre santé naturelle à l’école d’Hildegarde de Bingen. Aujourd’hui, la question concerne le poireau dans la l’alimentation selon Hildegarde de Bingen.
Avant de me lancer à répondre à vos questions, je tiens à rappeler une évidence : je ne suis pas médecin. Mon rôle de naturopathe est de vous prodiguer des conseils en soutien ; votre pathologie quelle qu’elle soit doit être traitée par un médecin. Voilà c’est dit, je le répèterai à chaque vidéo afin d’éviter tout malentendu.
La question du jour
Aujourd’hui je réponds à la question de Julie :
« Pour ma part, je m’interroge à propos des poireaux à bannir dans une alimentation suivant sainte Hildegarde. Mes goûts ne me portant pas spontanément vers ce légume, il n’a pas été difficile de l’évincer de ma cuisine habituelle. Je l’ai aussi, facilement supprimé de mes soupes. En revanche, il reste des recettes, notamment à base de poisson, qui intègrent le poireau. J’aurais aimé savoir s’il y a des astuces pour le remplacer… »
Le poireau dans l’alimentation selon Hildegarde de Bingen
Je vous propose, en premier lieu, de regarder précisément ce que Hildegarde dit du poireau. C’est au livre des plantes, au chapitre 81. Je vous en lis un extrait :
« Le poireau contient une chaleur rapide et inutile comme celle que dégagent les broussailles, car elle monte et retombe vite. Chez l’homme il provoque des inquiétudes pendant le plaisir d’amour.
Livre des plantes, chapitre 81 – Physica
Si on le mange cru, il est aussi mauvais pour l’homme qu’une plante vénéneuse et inutile car il fait le contraire de ce qu’il faut pour le sang, la décomposition et les humeurs de l’homme : chez l’homme il ne fait pas augmenter la quantité de sang, il ne fait pas diminuer la décomposition et il ne purifie pas les humeurs. »
C’est assez fort car une plante vénéneuse c’est une plante potentiellement toxique. Pour le dire en 1 mot, le poireau est un poison. Je n’exagère rien ! Vérifiez dans le dictionnaire si vous pensez que j’exagère : la définition de poison est « produit toxique. »
Ça ne veut pas dire que manger des poireaux va nous tuer sur le champ mais petit à petit cela va dégrader notre santé. Hildegarde le dit bien :
- Diminution de la quantité et de la qualité du sang
- Trouble des humeurs.
En naturopathie, la base d’une bonne santé est justement l’équilibre des humeurs. Donc si le poireau trouble cet équilibre, il nuit à notre santé.
Mais Hildegarde ne s’arrête pas là. Je continue à vous lire la citation :
« Si on veut manger du poireau cru, il faut le faire tremper dans du vin avec du sel ou dans du vinaigre : qu’il y reste jusqu’à ce qu’il soit assez adouci pour y avoir perdu ses forces mauvaises ; par exemple, du matin jusqu’à midi ou de none à vêpres. Ainsi adouci, il est bon à manger. Pour les gens en bonne santé, il est meilleur cru et pris de cette façon que cuit. »
Quand je lis ce passage, j’ai l’impression d’entendre une maman qui dirait : « bon, je sais que ce que je dis est un peu dur à entendre, alors vraiment si vous aimez le poireau, je vous explique comment le préparer pour qu’il ne vous fasse pas trop de mal.
Mais quand même continuons notre lecture :
« Mais pour les malades, il n’est bon à manger ni cru ni cuit, car leur sang n’a pas la chaleur voulue parce que leur corruption est déjà avancée et que leurs humeurs sont bouillonnantes. Et si un malade en mangeait souvent, il ferait encore empirer tout cela. Si cependant quelques malades ont grande envie de manger du poireau, qu’ils le mangent un peu adouci, comme il est dit plus haut, car il est meilleur cru sous cette forme que cuit. »
Livre des plantes, chapitre LXXXI – Physica
Là encore elle se laisse fléchir mais vraiment, il faut entendre que le malade, la personne fatiguée n’a pas la force vitale nécessaire pour lutter contre l’action néfaste du poireau qui est un véritable poison pour l’homme.
Comment remplacer le poireau dans une recette
Je dirai à chacun de laisser libre cours à son imagination pour remplacer le poireau dans les recettes. Je vous donne quand même quelques idées pour cuisiner les poissons comme le demande Julie :
Utilisez le poireau cru mais bien préparé
Vous pouvez préparer le poireau cru comme l’indique Hildegarde en le faisant mariner au moins 3h dans du vinaigre. Puis vous découper de très fines tranches que vous déposez sur votre poisson. Cela fera une belle déco, vous aurez un côté croquant qui réhaussera la chair tendre du poisson et vous garderez bien sûr le goût du légume.
Remplacez le poireau par d’autres légumes ou herbes ou épices
Remplacez-le par du fenouil qui est cher à Hildegarde. Le goût légèrement anisé du fenouil se marie parfaitement avec le poisson.
L’aneth cuit et les menthes font également bon ménage avec le poisson.
Pour d’autres mets, vous trouverez, sur mon blog, plusieurs articles qui traitent des épices et vous expliquent comme les utiliser à la mode d’Hildegarde.
En conclusion : le poireau dans l’alimentation selon Hildegarde de Bingen
Poireau ou pas poireau ? A chacun de voir ce que sa constitution et sa santé lui permettent, mais toujours à préparer selon les conseils d’Hildegarde de Bingen !
Vous aussi, comme Julie, n’hésitez pas à me laisser votre question en commentaire et je vous répondrai dans une prochaine vidéo ! Surtout n’oubliez pas de vous abonner à ma chaine pour être informé dès qu’une nouvelle vidéo paraîtra et sur ce blog pour recevoir mes principaux articles !
Merci Christine, depuis quelques temps j’hésitai à acheter des poireaux, maintenant je vais les remplacer, je me demande si les queues d’oignons nouveaux peuvent être un remplacement. Cette formation est très intéressante, il n’est pas toujours facile de suivre les préceptes de ste Hildegarde..
Sylvie, il ne faut surtout pas se prendre la tête et modifier son alimentation 1 chose après l’autre. Chez Hildegarde l’oignon se mange toujours cru. Mais il n’est pas forcément bien supporté par tout le monde, c’est pour cela que j’ai choisi de ne pas en parlé. A vous donc de voir 🙂 . Bon courage, Sylvie !